Le LPCA participe ¨¤ une ¨¦tude caract¨¦risant les interactions entre ADN et prot¨¦ines
Forts de leur expertise en?microscopie, en analyse d'images, en acoustique et en biophysique, des scientifiques du laboratoire clermontois ont mis en ?uvre une s¨¦rie de techniques permettant de caract¨¦riser les interactions entre l¡¯ADN et le variant pathologique d¡¯une prot¨¦ine de maintenance de l¡¯ADN mitochondrial. Un travail contribuant ¨¤ faire la lumi¨¨re sur l¡¯origine de certains troubles visuels.
Dans un travail r¨¦cent, une ¨¦quipe du LPCA, en collaboration avec des ¨¦quipes de l¡¯Universit¨¦ Paris-Saclay, de l¡¯Universit¨¦ de G?teborg (Su¨¨de) et de l¡¯Institut de Biologie Mol¨¦culaire de Barcelone (Espagne), ont ¨¦tudi¨¦ une mutation pathog¨¦nique d¡¯une prot¨¦ine cruciale pour la copie du g¨¦nome des mitochondries, ces compartiments cellulaires responsables de la production d¡¯¨¦nergie. La mutation de cette prot¨¦ine, nomm¨¦e mtSSB, est notamment responsable de troubles visuels.
Le LPCA disposant d¡¯une expertise forte en microscopie, analyse d¡¯images, acoustique et biophysique, les scientifiques IN2P3 ont jou¨¦ un r?le cl¨¦ dans la mise en ?uvre de la technique dite de microscopie de fluorescence par r¨¦flexion totale interne (microscopie TIRF) en choisissant, entre autres, les lasers, les filtres et les cam¨¦ras du setup exp¨¦rimental. Une m¨¦thode qui a permis aux biologistes de directement visualiser in vitro, sur des mol¨¦cules d¡¯ADN attach¨¦es ¨¤ une lame de microscopie, la prot¨¦ine normale ou mut¨¦e marqu¨¦e par un fluorophore. En outre, l¡¯¨¦quipe du LPCA a optimis¨¦ le setup de la spectroscopie de force acoustique (AFS), une technique par laquelle une bille microm¨¦trique manipul¨¦e par une force acoustique sonde la mati¨¨re au niveau mol¨¦culaire. L¡¯AFS a ici permis de r¨¦v¨¦ler l¡¯impact de la liaison des prot¨¦ines sur la longueur apparente et la rigidit¨¦ de l¡¯ADN.
Le recours ¨¤ ce panel d¡¯approches biophysiques innovantes par les ¨¦quipes de physiciens et de biologistes a permis de montrer que le variant pathologique de la prot¨¦ine ¨¦tudi¨¦e compacte moins bien l¡¯ADN et se lie ¨¤ l¡¯ADN de mani¨¨re instable. Ces r¨¦sultats participent ¨¤ une meilleure compr¨¦hension des m¨¦canismes mol¨¦culaires ¨¤ l¡¯origine de la pathologie ¨C ils ont ¨¦t¨¦ publi¨¦s dans le journal Nucleic Acids Research.
Contacts :
G¨¦raldine Farge
Chercheuse au LPCA
geraldine.farge@clermont.in2p3.fr
Thomas Hortala
Charg¨¦ de communication
thomas.hortala@cnrs.fr
S¨¦bastien Incerti
DAS Interdisciplinarit¨¦
01 44 96 47 91
sebastien.incerti@cnrs.fr
Cet article est paru sur le site de l'IN2P3 CNRS Nucl¨¦aire & Particules